lundi 2 mai 2011

Je n'arrive pas à rentrer à Paris

Je n'arrive pas à rentrer à Paris, à me remettre au travail, à reprendre ma vie comme je l'avais laissée deux semaines plus tôt. Je flotte, au-dessus de mon travail, je n'arrive pas à réinvestir mon appartement. J'ai pourtant rangé mes affaires, fait des courses, dormi dans mon lit, repris ma place devant l'ordinateur, mais je ne me sens pas encore tout à fait rentrée.

Hier soir, j'avais l'impression de revenir dans un endroit quitté depuis longtemps, un endroit qui fait partie du passé chargé de vieux souvenir mélancoliques. J'étais heureuse de retrouver tous les livres étalés par terre, les chocolats et les poèmes de Ted Hugues et de Sylvia Plath ramenés de Londres, comme lorsque je retrouve de vieux trésors égarés dans ma chambre d'enfant. Mais mon premier réflexe, une fois mes affaires déposées, a été de ressortir. J'ai flâné, traîné dans le vide-grenier de la rue Botzaris jusqu'à ce que tous se mettent à ranger leurs stands, en regrettant de ne pas avoir la place d'héberger une platine vinyle.

Et puisqu'aujourd'hui est journée éternuements (à cause de mon allergie imaginaire), l'envie de fuir et la mélancolie sont plus fortes encore. C'est fou ce qu'on est à l'étroit ici.