dimanche 17 juillet 2011

Passer son temps à se décevoir

Ces derniers mois, j'ai passé beaucoup de temps à admettre des choses que je savais mais me cachais consciencieusement. Des trucs douloureux, effrayants, qui me remettent en question. J'apprends à accepter que je me suis menti pendant des années, que j'ai refusé de voir des choses évidentes, de me questionner, d'interroger le comportement de mon entourage. Je mets côte à côte des événements bizarres, des souvenirs désagréables, des moments de malaise et tout se relie dans un mélange écœurant mais évident.

Sans doute parce que je suis inhibée, discrète, et du coup, plutôt à l'écoute, j'ai souvent attiré des personnes volubiles et égocentriques, envahissantes et manipulatrices, à qui je donne un peu malgré moi, l'espace qu'elles recherchent. Et j'en ai assez, je veux des amitiés équilibrées, pas toxiques, juste normales. Pit me dit qu'en changeant, j'apprendrai à aller vers des personnes saines, à éviter les pièges. Mais c'est difficile de se dire que ça tient à nous, pas aux autres, reconnaître que même si je les détectais, j'ai toujours eu une attirance pour les manipulateurs, une sorte de fascination. Alors je prends des notes, j’inscris mes constats et mes interrogations dans un carnet, à l'attention de mon ou ma futur(e) psy. Je changerai.

C'est effrayant de voir le temps qu'il nous faut pour changer, pour accepter le malaise, se dire que l'on n'est pas heureux. J'ai l'impression de passer mon temps à me décevoir ; mais je suppose que c'est un bon point de départ.