lundi 6 juin 2011

Il est temps de partir

Il y a un mois, Pit m'a emmenée passer une nuit dans une cabane dans un arbre. C'était magique.

Les retours à Paris me sont chaque fois plus difficiles, un arrachement à la douceur, un plongeon dans un bain d'épines. Comme si j'étais déjà partie, ces derniers jours étaient propices au bilan. Un bilan d'une couleur pastel un peu moche, teinté de mélancolie. Qui dit il est temps de partir, ici, tu ne cherchais pas les bonnes choses. Et celles dont tu croyais te débarrasser la première fois, elles sont toujours là parce qu'elles sont en toi.
Avec les autres, je flotte, mais pas comme un fantôme fluet, je flotte lourdement, je retombe à chaque instant. Je ne suis plus là avec vous, je suis par terre, sous vos pieds et je me demande comme faire pour que vous me voyiez là où je suis, et pas que mon ombre qui se reflète au-dessus de vous.

Je crois qu'on finit par aimer nos inaptitudes, qu'on a besoin de s'enorgueillir de ce que l'on n'arrive pas à faire pour s'en sortir sans. Mais quelquefois, je doute de moi et j'en viens à envier l'aisance des autres, leur facilité à être ensemble, à se parler, à exister au sein du groupe.

La difficulté à se mêler au groupe passe toujours pour du mépris, même aux yeux de ceux qui devraient bien nous connaître. C'est un constat d'échec : on ne pourra jamais vraiment se comprendre. Et c'est si triste.

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