dimanche 4 décembre 2011

Sylvia

Après des années d'absence, je me suis réinscrite à la bibliothèque. Essentiellement parce que mes finances ne me permettent pas d'acheter toutes les BD que j'aimerais lire. J'ai donc emprunté en tout premier Polina, de Bastien Vivès, principale raison de mon inscription. Je ne sais pas si c'est le chef d’œuvre que l'on dit, mais c'est un très beau livre et un dessin d'une grande délicatesse, émouvant et riche.
Je lis les lettres de Sylvia Plath à sa mère durant ses années d'études. Ce ne sont pas ses plus beaux textes (ce n'est pas l'idée) mais c'est intéressant. Il y a quelque chose d'à la fois fort et triste dans la relation fusionnelle qu'elle entretient avec sa mère. Bien sûr, la publication est passée par le filtre de celle-ci, qui en a fait une sélection, mais au fil du temps, on sent SP glisser d'une totale transparence les premières années à un maquillage plus sombre et plus épais. On suppose la distance qu'elle prend doucement d'avec sa mère, malgré la fusion.
Cet te fille me fascine et m'impressionne beaucoup. Nous n'avons pas vécu à la même époque, pas la même vie, pas la même personnalité (SP éait plutôt exubérante) mais je me sens proche de beaucoup de choses qu'elle exprime. J'ai cette idée d'écrire un livre sur elle, une biographie subjective, sélective, mais elle m'intimide : ai-je vraiment le droit de parler d'elle sans l'avoir connue ? de m'approprier son existence ? ses textes ?

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