mardi 25 octobre 2011

Une vie à soi



"Ma découverte suivante m'avait appris que même si je savais maintenant ce qui me rendait heureuse, je ne pouvais accéder au bonheur quand je le voulais. Il semblait que d’innombrables obstacles m'enmpêchaient de vivre les yeux ouverts, mais, à mesure que je les suivais à la trace, il apparaissait que leur cause première à tous était la peur." 

"En constatant que pour être de plus en plus consciente je devais être de plus en plus calme, je ne me mis pas seulement à voir avec mes propres yeux plutôt qu'avec des yeux d'emprunt, mais que je finis aussi par découvrir le moyen de m'échapper de l'île ou me tenait prisonnière ma conscience de moi-même."

"Ma découverte sur la nécessité, pour pouvoir me relaxer physiquement, d'être d'abord active mentalement, semblait indiquer que lorsque je me comportais passivement vis-à-vis de mon propre esprit, celui-ci glissait automatiquement vers la tension et l'effort crispé. Il m'apparaissait maintenant que de même que l'impulsion vers la féminité pousse une personne, dans ses relations avec les autres, à une acceptation passive de leurs idées et de leurs points de vue, cette impulsion, dans la relation avec la pensée de la personne concernée pousse à subir passivement l'expérience plutôt qu'à l'observer activement ou à essayer de l'exprimer." 

Quelques extraits des conclusions de Marion Milner dans le fascinant Une vie à soi, un livre qui raconte la quête que l'auteure entreprend à l'intérieur d'elle-même, à la recherche de son inconscient et de ses véritables désirs. J'ai mis des mois à lire ce livre que je termine lentement ce livre, tant chaque phrase est passionnante et donne à penser.


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