mardi 13 décembre 2011
Cauchemars et confiance
dimanche 4 décembre 2011
Sylvia
Cet te fille me fascine et m'impressionne beaucoup. Nous n'avons pas vécu à la même époque, pas la même vie, pas la même personnalité (SP éait plutôt exubérante) mais je me sens proche de beaucoup de choses qu'elle exprime. J'ai cette idée d'écrire un livre sur elle, une biographie subjective, sélective, mais elle m'intimide : ai-je vraiment le droit de parler d'elle sans l'avoir connue ? de m'approprier son existence ? ses textes ?
Boulimie
samedi 26 novembre 2011
La psychanalyse est un animal de compagnie
mercredi 16 novembre 2011
Solitude
vendredi 11 novembre 2011
L'Ange du foyer
Je me suis jetée sur elle et l'ai prise à la gorge. J'ai fait de mon mieux pour la tuer. Mon excuse, si je devais comparaître devant un tribunal, serait d'avoir agi en état de légitime défense. SI je ne l'avais pas tuée, et m'aurait tuée. Elle aurait crevé le cœur de ce que j'écrivais.
jeudi 3 novembre 2011
L'héritage familial
lundi 31 octobre 2011
L'égalité ménagère
dimanche 30 octobre 2011
La liberté
mardi 25 octobre 2011
Une vie à soi
dimanche 23 octobre 2011
Une nouvelle ère
lundi 17 octobre 2011
La nature en centre-ville

Un dernier (sans doute, je l'espère) e-mail de A. , une dernière action, même à distance, pour me montrer qu'elle contrôle tout, que je ne fais que subir, m'écraser. Maintenant, il me reste à l'effacer de ma mémoire, me protéger, retrouver confiance, rebondir.
mercredi 5 octobre 2011
Apprendre à nager
Nantes a enfin retrouvé son temps changeant et il n'en est que plus beau.
samedi 1 octobre 2011
Un après-midi sur les bords de Loire
La confiance en soi, c'est du jardinage
Mais l'air est doux aujourd'hui, j'ai trouvé un coffret de disques "Les années folles" dans le vide grenier du quai de Versailles, je travaille. Je fais quelques pas en avant ces temps-ci, doucement. Je m'éparpille un peu, je sème des graines tout autour de moi et je pourchasse la confiance, je la déniche dans les recoins où ses dernières pousses se cachent et j'essaie de la cultiver, de la faire grandir, de l'arroser régulièrement. Je n'ai jamais été très douée en jardinage. Je crois désormais que c'est une question de rigueur et de régularité. Je m'y astreindrai.
dimanche 25 septembre 2011
Le moyen de transport le plus convivial
dimanche 18 septembre 2011
Paris est ma Chine
Je lis pas mal de livres de psychanalyse ces temps-ci, cela éclaire les choses, rend doucement mes séances moins terrifiantes (et c'est dire si les premières l'étaient), car tout à coup, la psychanalyse n'était plus une idée, un concept, une théorie, cela devenait ma réalité. Je lis aussi Pluie argentée d'Elizabeth Guyon, et c'est un beau livre, touchant et proche. Je ne connais pas la Chine, mais je comprends ce qu'elle ressent, j'y retrouve, dans une autre mesure bien sûr, un peu mon attirance pour Paris d'il y a des années. Venir vivre à Paris était alors une évidence, une urgence. Rien d'autre ne comptait. Et c'est avec cette même urgence que j'en suis partie.
dimanche 11 septembre 2011
Friends
En attendant je regarde des épisodes de Friends à la chaîne. Même si ça ne soigne rien, ça m'aide à ne pas penser, ou plutôt à rendre mes pensées positives. J'aimerais avoir des amis comme eux, un groupe solide, des liens sains, vivre dans un monde où rien n'est véritablement grave, où rien de terrible ne dure, où la douleur est toujours un prétexte à rire à nouveau.
Mais à quoi bon le cinéma et les séries, puisque la vie ne sera jamais aussi bien ?
samedi 3 septembre 2011
Just another night in Nantes
- Nous avons croisé une agence immobilière qui s'appelle Ataraxia, et tout de même c'est un excellent nom.
- On y trouve le tri-sac, c'est un peu la confrérie du sac poubelle jaune et bleu. Il y a des ambassadeurs, des tickets de rationnement, des journées de rendez-vous (si vous en ratez une, ça peut-être la catastrophe !), on se glisse des sacs sous le manteau. Je suis sûre qu'il en existe de la contrebande.
- Hier soir, nous sommes allés à un festival de jazz (les Rendez-vous de l'Erdre). Sur l'île de Versailles, beaucoup de personnes âgées installées devant une scène, mais pas de musiciens. Nous nous sommes installés avec eux, faisant confiance à leur goût forcément sûr. Au fil du temps, des gens (toujours âgés) ont continué à s'amasser devant la scène, mais toujours sans concert. C'est en les observant que nous avons compris : à n'en pas douter, il s'agissait d'un concert réservé aux personnes âgés (un peu comme les sonneries de portables en ultrasons), que seuls les presbytes et les personnes qui possèdent une mauvaise ouïe peuvent voir et entendre ! Comme quoi, l'innovation ne se trouve pas que dans les capitales.
Modification de l'espace-temps
C'est inquiétant et excitant bien sûr, marcher dans des rues qui sont aussi les miennes désormais, mais n'ont encore rien de familier, réfléchir à des ruses pour se faire des amis - névrosés ou psychotiques uniquement, j'ai pris congé des pervers -, observer la ville, humer son air, son vent marin. Il n'y a pas grand chose que j'aime davantage que découvrir une nouvelle ville, la rendre familière, apprendre le nom des rues, comprendre l'organisation de ses axes, découvrir puis construire mon paysage, choisir mes librairies, mes cafés, mes cinémas, mes parcs, ma boulangerie.
J'ai aimé construire Paris ces six dernières années, désormais je construis Nantes.
dimanche 17 juillet 2011
Passer son temps à se décevoir
Sans doute parce que je suis inhibée, discrète, et du coup, plutôt à l'écoute, j'ai souvent attiré des personnes volubiles et égocentriques, envahissantes et manipulatrices, à qui je donne un peu malgré moi, l'espace qu'elles recherchent. Et j'en ai assez, je veux des amitiés équilibrées, pas toxiques, juste normales. Pit me dit qu'en changeant, j'apprendrai à aller vers des personnes saines, à éviter les pièges. Mais c'est difficile de se dire que ça tient à nous, pas aux autres, reconnaître que même si je les détectais, j'ai toujours eu une attirance pour les manipulateurs, une sorte de fascination. Alors je prends des notes, j’inscris mes constats et mes interrogations dans un carnet, à l'attention de mon ou ma futur(e) psy. Je changerai.
C'est effrayant de voir le temps qu'il nous faut pour changer, pour accepter le malaise, se dire que l'on n'est pas heureux. J'ai l'impression de passer mon temps à me décevoir ; mais je suppose que c'est un bon point de départ.
vendredi 17 juin 2011
Travailler est un arrachement
Mais ces longues heures d'errance m'épuisent et m'abattent. Je regarde mon écran d'ordinateur, mes papiers, mes carnets et je me sens vidée, sans énergie, sans volonté. J'entends seulement cette petite voix qui me dit de me mettre au travail, qui me rappelle que si je ne travaille pas, je ne gagne pas d'argent, et m'immobilise, me pétrifie au lieu de m'encourager. J'ai bien trouvé un ou deux antidotes, mais il me reste à les apprivoiser eux-aussi.
dimanche 12 juin 2011
La vie n’est qu’une recherche de doudous
Il y a quelques jours, Pit et moi avons fait notre première sortie ensemble au Mcdo. Et tout en se recouvrant les mains de graisses, nous nous sommes dit que le Mcdo, c’est de la bouffe-doudou. Rassurante, accessible, sucrée, douce. Comme les bonbons ou le chocolat d’ailleurs, ou les trucs qu’on mangeait enfant. Tout peut mal tourner, il restera toujours le McChicken et les potatoes.
Les jours suivants, j’ai réfléchi à cette idée et je me suis dit qu’en réalité, il ne s'agit pas que du Mcdo et des bonbons : toute la vie n’est qu’une incessante recherche de doudous. Le passé de Pit est son doudou, mes blocages et l’ignorance de leurs causes sont mes doudous. C’est tellement plus rassurant de s’y reposer, d’en faire des certitudes, des irrévocabilités comme le mcdo, plutôt que lutter contre eux ou de les quitter, d’affronter la nouveauté, l’étranger, le hors-soi. Je crois que ce à quoi on aspire en grandissant et en allant mieux, ce n’est pas à abandonner nos doudous, ni à en trouver de meilleurs, de plus tangibles ou plus actuels, mais c’est à devenir nous-mêmes nos propres doudous.
lundi 6 juin 2011
Il est temps de partir
Les retours à Paris me sont chaque fois plus difficiles, un arrachement à la douceur, un plongeon dans un bain d'épines. Comme si j'étais déjà partie, ces derniers jours étaient propices au bilan. Un bilan d'une couleur pastel un peu moche, teinté de mélancolie. Qui dit il est temps de partir, ici, tu ne cherchais pas les bonnes choses. Et celles dont tu croyais te débarrasser la première fois, elles sont toujours là parce qu'elles sont en toi.
Avec les autres, je flotte, mais pas comme un fantôme fluet, je flotte lourdement, je retombe à chaque instant. Je ne suis plus là avec vous, je suis par terre, sous vos pieds et je me demande comme faire pour que vous me voyiez là où je suis, et pas que mon ombre qui se reflète au-dessus de vous.
Je crois qu'on finit par aimer nos inaptitudes, qu'on a besoin de s'enorgueillir de ce que l'on n'arrive pas à faire pour s'en sortir sans. Mais quelquefois, je doute de moi et j'en viens à envier l'aisance des autres, leur facilité à être ensemble, à se parler, à exister au sein du groupe.
La difficulté à se mêler au groupe passe toujours pour du mépris, même aux yeux de ceux qui devraient bien nous connaître. C'est un constat d'échec : on ne pourra jamais vraiment se comprendre. Et c'est si triste.
lundi 2 mai 2011
Je n'arrive pas à rentrer à Paris
Hier soir, j'avais l'impression de revenir dans un endroit quitté depuis longtemps, un endroit qui fait partie du passé chargé de vieux souvenir mélancoliques. J'étais heureuse de retrouver tous les livres étalés par terre, les chocolats et les poèmes de Ted Hugues et de Sylvia Plath ramenés de Londres, comme lorsque je retrouve de vieux trésors égarés dans ma chambre d'enfant. Mais mon premier réflexe, une fois mes affaires déposées, a été de ressortir. J'ai flâné, traîné dans le vide-grenier de la rue Botzaris jusqu'à ce que tous se mettent à ranger leurs stands, en regrettant de ne pas avoir la place d'héberger une platine vinyle.
Et puisqu'aujourd'hui est journée éternuements (à cause de mon allergie imaginaire), l'envie de fuir et la mélancolie sont plus fortes encore. C'est fou ce qu'on est à l'étroit ici.